Camille Laurens “Cet absent là”
Qu’est-ce qu’être aimé, dis-le moi, sinon apparaître - je suis là, regarde-moi-, apparaître, oui, être à part
il faut se laisser former en soi-même
le négatif de son image,
les noirs et blancs transformés,
les sens transformés,
les abîmes transformés.
il faut laisser affleurer en soi-même
l’envers de son image,
pour réussir à se voir différemment,
pour regarder les choses différemment.
il faut laisser surgir en soi-même
la forme libre de son image,
la laisser associer ses images virtuelles
à ses images perdues, la laisser faire un bouquet
de toutes ses images.
les images que nous avons de nous sont inutiles.
elles se défont comme une toile sans cadre,
s’effondrent comme un miroir de poussière dans
la mort.
il faut obtenir son propre négatif
et au lieu de le développer, le creuser.
l’image que nous avons n’est pas la nôtre.
nous avons une image d’emprunt.
mais son négatif peut-être l’accès
à l’image, qui, elle, est la nôtre :
le positif d’une pensée qui corrige le vide.
il faut se laisser former en soi-même
le négatif de son image,
les noirs et blancs transformés,
les sens transformés,
les abîmes transformés.
il faut laisser affleurer en soi-même
l’envers de son image,
pour réussir à se voir différemment,
pour regarder les choses différemment.
il faut laisser surgir en soi-même
la forme libre de son image,
la laisser associer ses images virtuelles
à ses images perdues, la laisser faire un bouquet
de toutes ses images.
les images que nous avons de nous sont inutiles.
elles se défont comme une toile sans cadre,
s’effondrent comme un miroir de poussière dans
la mort.
il faut obtenir son propre négatif
et au lieu de le développer, le creuser.
l’image que nous avons n’est pas la nôtre.
nous avons une image d’emprunt.
mais son négatif peut-être l’accès
à l’image, qui, elle, est la nôtre :
le positif d’une pensée qui corrige le vide.
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