Friday, November 17, 2006

Something to munch about

Marie-Madeleine dans les traditions chrétiennes

Marie-Madeleine serait née en l' an 3 de notre ère et aurait été la fille de l'archiprêtre Syrus le Yaïrite, prêtre de David. Son père officiait dans la synagogue de Capharnaüm. Eucharie, sa mère, aurait appartenu à la lignée royale d'Israël mais non davidique.

Connue sous le nom de Marie-Madeleine, Marie de Magdala, c'est à dire originaire de la ville de Magdala (de l'hébreu migdal, tour) sur la rive occidentale du lac de Tibériade, était une femme qui, selon le Nouveau Testament a été délivrée de sept démons par Jésus (Lc 8, 2). Elle devint une de ses disciples — peut-être la disciple la plus importante du Christ — et l'a suivi jusqu'à sa mort (Mc 15, 40-41). Elle est — avec la Vierge Marie, la mère de Jésus — la femme la plus présente du Nouveau Testament. Elle fut le premier témoin de la Résurrection de Jésus (Mc 16, 1s), ce qui lui donne une importance considérable.
La tradition occidentale (Grégoire le Grand Homiliae in Evangelium 2, 33) l'a identifiée avec Marie de Béthanie, sœur de Lazare et de Marthe, et avec la pécheresse citée en Lc 7, 36-50. Grégoire de Tours, en 590, mentionne son tombeau : « Dans cette ville [Ephèse] repose Marie-Madeleine, n'ayant au-dessus d'elle aucune toiture » (In Gloria Martyrium, ch. 29, P.L., t. 71, c. 731). La dépouille présumée de Marie-Madeleine reposait probablement dans l'atrium précédant un sanctuaire, tradition typiquement éphésienne. Grégoire de Tours ne précise pas où se trouve ce sanctuaire.

Selon la légende du Moyen Âge des Saintes Maries, Marie-Madeleine (soeur de Lazare, c'est à dire Marie de Béthanie) serait venue se fixer en Provence aprés avoir débarqué aux Saintes-Maries-de-la-Mer, et se serait retirée dans le Massif de la Sainte-Baume et aurait été ensevelie dans la crypte de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume.
Un texte apocryphe, l' Évangile selon Marie du codex copte de Berlin, porte son nom. C'est un texte gnostique comprenant un dialogue entre le Christ et Marie de Magdala, celle-ci le restituant aux apôtres, suivi de dialogues entre Marie et eux. (voir l'article spécifique Évangile de Marie-Madeleine).

Dans l' art sacré, Marie-Madeleine a très souvent été représentée dénudée, avec les cheveux longs et dénoués, comme les prostituées de Palestine (voir ci-dessous l'admirable tableau du Titien).

Théories diverses


Marie-Madeleine par Titien (v.1533)

La vie et le rôle de Marie-Madeleine dans les Évangiles ont été exploités dans des livres destinés au grand public, dont les théories, quoi qu'invraisemblables et ne reposant sur aucun élément sérieux, séduisent un grand nombre de lecteurs. Ces livres exploitent des sujets à controverse qui peuvent facilement donner lieu au sensationnel.
Marie-Madeleine aurait été la femme du Christ et aurait eu des enfants avec lui. L'Église aurait étouffé ces faits par la force et la terreur et œuvré pour nous cacher la vérité, non seulement en occultant le rôle majeur joué par Marie Madeleine dans la transmission de l’enseignement de Jésus, mais encore en effaçant le mariage du Christ et de sa « disciple préférée ». Elle en aurait ensuite fait une prostituée pour condamner le désir charnel.
C'est en particulier la thèse que les « chercheurs en histoire alternative » Lynn Picknett et Clive Prince exposent dans leur essai La Révélation des Templiers, et qui sera reprise par le romancier Dan Brown qui exploite dans son roman Da Vinci Code la perte de confiance d'une grande partie de la population dans les instances dirigeantes (théorie du complot). Marie-Madeleine est le personnage principal de ce livre, que le New York Times qualifie de « thriller aux énigmes multiples, extraordinairement intelligent, où les codes sont décryptés ». Le roman est présenté comme un document historique par son auteur — « toutes les descriptions de monuments, d’œuvres d’art, de documents et de rituels sacrés sont avérées », écrit-il en introduction — qui cherche à faire croire à l’authenticité du récit.

Dan Brown fait de Marie-Madeleine le symbole de la féminité sacrée, en prétendant qu'elle était elle-même le Saint Graal :
« Le Graal est littéralement l’ancien symbole de la féminité et le Saint Graal représente le féminin sacré et la déesse, qui bien sûr a disparu de nos jours, car l’Église l’a éliminée. Autrefois, le pouvoir des femmes et leur capacité à donner la vie était quelque chose de sacré, mais cela constituait une menace pour la montée de l’Église majoritairement masculine. Par conséquent, le féminin sacré fut diabolisé et considéré comme sale. Ce n’est pas Dieu mais l’homme qui créa le concept de « péché originel », selon lequel Ève goûta la pomme et fut à l’origine de la chute de la race humaine. La femme qui fut sacrée, celle qui donnait la vie fut transformée en ennemi »


Marie-Madeleine par Le Caravage

Ces théories diverses cherchent à remettre en cause l’Église catholique romaine et son rôle au cours de l'histoire. Le catéchisme qu’elle enseigne ne serait qu’une imposture, basée sur la dissimulation de faits. Ce « mensonge » remonterait aux origines même du christianisme, puisque, selon ces auteurs, c'est l'empereur Constantin, qui, après sa conversion, aurait organisé cette réécriture de l'histoire lors du concile de Nicée.
La théorie faisant de Marie-Madeleine l’incarnation du « féminin sacré » est un thème récurrent des ouvrages féministes néo-gnostiques. Leurs auteurs essaient de réécrire l’histoire des débuts de l’Église en se reposant sur des écrits gnostiques. Un certain nombre de textes apocryphes, notamment l’ Évangile de Marie, l' Évangile selon Thomas et l’ Évangile selon Philippe, sont utilisés pour accréditer la thèse du mariage de Marie Madeleine et de Jésus, et l’importance accordée par ce dernier aux femmes.
D'aucuns vont plus loin et avancent que Jean et elle auraient constitué une seule et même personne : Marie-Madeleine serait désignée dans les textes sous l'identitié de l' « apôtre Jean» – lequel est souvent vu comme l'apôtre préféré du Christ et désigné par des expressions telles que « le disciple que Jésus aimait ».

Pour Ramon Jusino, Marie-Madeleine est l'auteur de l' Évangile selon Jean. Certains voient une figure féminine dans l'apôtre traditionnellement identifié comme étant Jean dans la La Cène de Léonard de Vinci.

wikipedia

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