Tuesday, October 02, 2007

Claudine Doury



© Claudine Doury


« Je l’ai connue jeune photographe à New York en 1981, elle vivait en éditant les photographies des autres, bonne école pour apprendre. Aujourd’hui c’est une des plus talentueuses des photographes françaises, bonne distance, cadre parfait, juste moment. Elle photographie ce qu’elle aime, et donc les gens l’oublient, des infirmières en grève en France comme des adolescents en Asie Centrale. Claudine peut aller dans le monde entier, si elle est en harmonie avec les gens qu’elle photographie, c’est un talent à suivre.»

Raymond Depardon


De 2002 à 2004, je me suis rendue dans la région de l’Aral : au Kazakhstan, en Ouzbékistan, sur les rives de l’Issyk Koul au Kirghizstan et dans le Xin-Jiang chinois. J’avais lu « Djamilia » du poète kirghize Tchingiz Aïtmatov (« la plus belle histoire d’amour du monde » disait Aragon) et je rêvais aux kolkhozes perdus dans la steppe et à ces peuples, Ouzbeks, Kazakhs, Kirghizes, Karakalpaks, dont les frontières et les alphabets étaient sans cesse redessinés. Au-delà des steppes est l’histoire de ces hommes du « milieu des mondes », héritiers de royaumes engloutis marqués par près d’un siècle de culture soviétique : des pêcheurs sans mer, des filles aux mille nattes, des enfants qui dansent pour faire revenir leurs parents partis travailler en Corée, de Lola qui rêve d’Amérique et des hommes qui écoutent les sables chanter. J’ai voulu révéler des traces que l’histoire avait laissées sur le territoire et les hommes, cette transition où l’empreinte russe sur une civilisation millénaire va bientôt disparaître, pour toujours. C’est l’histoire d’une lente disparition, dans les sables et dans le temps ; un voyage dans l’Asie Centrale post-soviétique.

Claudine Doury

Le travail humaniste de Claudine est non seulement magnifique, exposé jusqu'au 20 oct. à Camera Obscura, bvd Raspail, mais aussi très touchant, très émouvant.
Grâce à ses photos on se rapproche de ces peuples lointains, on les voit disparaître, partiquement sous nos yeux alors on les garde en nous!
Ces femmes, ces enfants et ces hommes, si lointains géographiquement et tout à coup si proches, ses cadrages près des corps, les jupes et les robes qui virevoltent, la lumière qui nous vient de si loin...
Merci Claudine.

2 Comments:

Anonymous Anonymous said...

je ne connais pas cette photographe.Mais la photo en illustration me plait, me touche.Je vais vite aller voir son travail.Merci MM.

4/10/07 10:56 AM  
Blogger For Your Eyes Only said...

Le travail de Claudine est non seulement magnifique, exposé jusqu'au 20 oct. à Camera Obscura, bvd Raspail, mais aussi très touchant, très émouvant.
Grâce à ses photos on se rapproche de ces peuples lointains, on les voit disparaître, partiquement sous nos yeux alors on les garde en nous!

4/10/07 11:15 AM  

Post a Comment

<< Home