Friday, January 11, 2013

La laque poncée (sỏn mài) Le Việt Nam, à l’égal d’autres pays asiatiques, possède une longue tradition du travail de la laque remontant au IVe siècle avant notre ère. Elle rehaussait en particulier depuis le XVe siècle, les décors des temples et des palais, les statues et les objets de culte. La laque vietnamienne est obtenue à partir de la sève d’un arbre de la famille des Anarcadaciées, hautement toxique, le Rhus Succedanea. Celui-ci croît dans les provinces voisines du fleuve Rouge (Phú Thọ, Vĩnh Yên). La mode des laques en France dans les années 1920, à la suite de Jean Dunand (1877-1942), influe considérablement sur le développement des laques au Viêt Nam dans les années 30. La poudre et les feuilles d’or ou d’argent, les coquilles d’oeuf, la nacre apportent des touches lumineuses aux compositions. Les artistes, souvent polyvalents, peintres, dessinateurs et laqueurs, créent des panneaux décoratifs, imitant les formats des peintures à l’huile, et dépeignent des scènes de la vie locale. Nguyễn Gia Trí (1909-1993) est une figure phare de ce renouveau suivi par des artistes tels que Lê Thy (né en 1919), Nguyễn Thành Lễ (né en 1919), Nguyễn Quang Bảo (né en 1929), présentés dans l’exposition. La peinture sur laque poncée devient un art plastique spécifiquement vietnamien qui permet à l’artiste, tout en se soumettant aux exigences et aux caprices de la matière, d’exprimer ses propres sentiments.

0 Comments:

Post a Comment

<< Home