Sunday, January 30, 2005
Camille Laurens “Cet absent là”
Qu’est-ce qu’être aimé, dis-le moi, sinon apparaître - je suis là, regarde-moi-, apparaître, oui, être à part
il faut se laisser former en soi-même
le négatif de son image,
les noirs et blancs transformés,
les sens transformés,
les abîmes transformés.
il faut laisser affleurer en soi-même
l’envers de son image,
pour réussir à se voir différemment,
pour regarder les choses différemment.
il faut laisser surgir en soi-même
la forme libre de son image,
la laisser associer ses images virtuelles
à ses images perdues, la laisser faire un bouquet
de toutes ses images.
les images que nous avons de nous sont inutiles.
elles se défont comme une toile sans cadre,
s’effondrent comme un miroir de poussière dans
la mort.
il faut obtenir son propre négatif
et au lieu de le développer, le creuser.
l’image que nous avons n’est pas la nôtre.
nous avons une image d’emprunt.
mais son négatif peut-être l’accès
à l’image, qui, elle, est la nôtre :
le positif d’une pensée qui corrige le vide.
il faut se laisser former en soi-même
le négatif de son image,
les noirs et blancs transformés,
les sens transformés,
les abîmes transformés.
il faut laisser affleurer en soi-même
l’envers de son image,
pour réussir à se voir différemment,
pour regarder les choses différemment.
il faut laisser surgir en soi-même
la forme libre de son image,
la laisser associer ses images virtuelles
à ses images perdues, la laisser faire un bouquet
de toutes ses images.
les images que nous avons de nous sont inutiles.
elles se défont comme une toile sans cadre,
s’effondrent comme un miroir de poussière dans
la mort.
il faut obtenir son propre négatif
et au lieu de le développer, le creuser.
l’image que nous avons n’est pas la nôtre.
nous avons une image d’emprunt.
mais son négatif peut-être l’accès
à l’image, qui, elle, est la nôtre :
le positif d’une pensée qui corrige le vide.
Tuesday, January 25, 2005
Monday, January 24, 2005
Elemental
You ain't a clue who or what you are
You're dreaming your life away
Fish out of the water
Go swim in the tide today
© Roland Orzabal
You're dreaming your life away
Fish out of the water
Go swim in the tide today
© Roland Orzabal
Tuesday, January 18, 2005
Saturday, January 15, 2005
Lu Vu Ressenti Aimé
Vendredi Soir
Un roman de Emmanuelle Bernheim
Un film de Claire Denis,
Sous le béton armé le désir perce. Il fait déja nuit, il pleut et les néons et les phares palpitent en
clignotant. La femme fait ses cartons, elle est prête pour changer de vie. ...L'homme prend la situation en main(s). Il commence par prendre le volant dans la nuit (après avoir été pris en stop par la femme). Plus tard il demandera un verre d'eau au bar lorsqu'elle se brûle en buvant
son café. Elle est pressée mais ils ont tout le temps. Il a le pouvoir. A l'hôtel elle hésite. Il la guide, il l'emmène vers lui. Avant, dans la rue il avait mis la main dans son gant vert. Il fait froid.
Il met la langue dans sa bouche. Tout devient brûlant. Les plans sur les acteurs sont très rapprochés, sur leurs visages, leur grain de peau. Tout palpite et vit. Le vendredi soir est sans fin, la nuit est profonde et belle.
Un roman de Emmanuelle Bernheim
Un film de Claire Denis,
Sous le béton armé le désir perce. Il fait déja nuit, il pleut et les néons et les phares palpitent en
clignotant. La femme fait ses cartons, elle est prête pour changer de vie. ...L'homme prend la situation en main(s). Il commence par prendre le volant dans la nuit (après avoir été pris en stop par la femme). Plus tard il demandera un verre d'eau au bar lorsqu'elle se brûle en buvant
son café. Elle est pressée mais ils ont tout le temps. Il a le pouvoir. A l'hôtel elle hésite. Il la guide, il l'emmène vers lui. Avant, dans la rue il avait mis la main dans son gant vert. Il fait froid.
Il met la langue dans sa bouche. Tout devient brûlant. Les plans sur les acteurs sont très rapprochés, sur leurs visages, leur grain de peau. Tout palpite et vit. Le vendredi soir est sans fin, la nuit est profonde et belle.
Friday, January 14, 2005
Amie textophile
On peut se voir dimanche pour le blog et manger un petit truc après... © Sandrine
La vie est belle : une amie, un texto, un projet et voilà la vie va!
La vie est belle : une amie, un texto, un projet et voilà la vie va!
Sunday, January 09, 2005
tetedechou.com
Je penche pour les corps et fleurs artificiels
L'impression polychrome et la visée reflex
Par laquelle parfois l'on entrevoit des sexes
Virer du singulier au féminin pluriel...
J'ai toujours cru bon de passer à l'essentiel
Appréciant surtout le grand angle et la surex
C'est vrai je dirais même qu'il m'est arrivé presque
En tirant mes ektas de ces extases telles
Qu'en visionnant mes petites aborigènes
Shirley T.Lolita madonne et autres naines
Je me suis pris à regretter de n'être pas
Le prince Vibescu des onze mille verges
Ou le Gilles de rais de Huysmans J.K
Déflorant les pygmées au coeur des forêts vierges...
Poème © Serge Gainsbourg
Je comprends (ce que je sais déjà!)
L'impression polychrome et la visée reflex
Par laquelle parfois l'on entrevoit des sexes
Virer du singulier au féminin pluriel...
J'ai toujours cru bon de passer à l'essentiel
Appréciant surtout le grand angle et la surex
C'est vrai je dirais même qu'il m'est arrivé presque
En tirant mes ektas de ces extases telles
Qu'en visionnant mes petites aborigènes
Shirley T.Lolita madonne et autres naines
Je me suis pris à regretter de n'être pas
Le prince Vibescu des onze mille verges
Ou le Gilles de rais de Huysmans J.K
Déflorant les pygmées au coeur des forêts vierges...
Poème © Serge Gainsbourg
Je comprends (ce que je sais déjà!)
Allenien
"J'était tellement amoureux que, dans le taxi, j'ouliais de regarder le compteur" Woody Allen.
Moi je ne suis pas (encore?) sortie du taxi!
Moi je ne suis pas (encore?) sortie du taxi!
café in
Il y a quelque part dans le cinquième arrondissement le Petit Café.
Il est niché quelque part . Je n' habite pas ce quartier mais il m'habite, je m'y sens si bien, en confiance.
Comme avec les amies que je retrouve. Mes amies, mes alliées, dont la confiance est à toute épreuve!
Elles sont là, elles m'attendent, on boit du café ou du thé, du vin chaud si on se sent un peu faible...
Il y a toujours plein d'étudiants penchés sur leurs cours, une cigarette à la main, des fois on a une grande envie de laisser la porte ouverte mais il y en a qui ont froid alors on la referme un peu.
On y va à toutes les époques de l'année, on s'y niche, personne ne sait où on est... sauf si on donne rendez-vous à un(e) quatrième larron(ne).
On peut y corriger se copies et écouter la musique qui vient du bar.
Le sapin était très joli, avec ses petites ampoules en forme de fleurs aux couleurs désuètudement dépasées.
Comme avec les amies que je retrouve. Mes amies, mes alliées, dont la confiance est à toute épreuve!
Elles sont là, elles m'attendent, on boit du café ou du thé, du vin chaud si on se sent un peu faible...
Il y a toujours plein d'étudiants penchés sur leurs cours, une cigarette à la main, des fois on a une grande envie de laisser la porte ouverte mais il y en a qui ont froid alors on la referme un peu.
On y va à toutes les époques de l'année, on s'y niche, personne ne sait où on est... sauf si on donne rendez-vous à un(e) quatrième larron(ne).
On peut y corriger se copies et écouter la musique qui vient du bar.
Le sapin était très joli, avec ses petites ampoules en forme de fleurs aux couleurs désuètudement dépasées.
Saturday, January 08, 2005
Le Pacha
C'est à Saint-Denis, il fait chaud, on se met nue, C'est le vendredi, c'est le tour des femmes. On est sorties avant minuit, il y avait du monde dans la rue, on était bien, propres, toutes propres et douces sur notre peau, légères, prêtes à se donner à Morphée!
Wednesday, January 05, 2005
Tuesday, January 04, 2005
Les films Ozuiens
Les films Ozuiens ne sont pas des martiens, ils viennent du Japon. C'est loin. C'est proche parce que ça nous parle. En japonais, mais on comprend. Moi ça me fait de l'effet, je suis comtemplative devant certains films en couleur ; Bonjour, Fleur d'Equinoxe, Le goût du saké ou Fin d'automne. Je souris à l'écran coloré d'images japonisantes. Ozu décrit superbement la société japonaise des années 50, les relations entre les parents et les enfants, ces derniers qui essayent tant bien que mal de faire changer leur vie vers plus de souplesse et de liberté. J'aime ce cinéma-là, en surface si doux et à l'intérieur plein de force, de sagesse.