Monday, October 31, 2005

Demain sans importance

Ton rire est un incendie
Qui m’a bien décidé
À me cacher parmi les flammes.

Parmi les hauts taillis
Et dans tes coups fourrés
Il a tout emporté.

J’ai mis quelques pavés
Sous ta féminité
Pour rendre ta marche inégale

Toute prête à basculer
Une dernière fois dans mes bras
Au moindre mal

Demain sans importance
Il reste quelques meubles
Juste de quoi retrouver
La piste d’une chambre.

Demain sans importance
Te reviendra l’épreuve
Du temps qui a manqué
À nos deux cœurs qui tremblent.

Les mains sur tes chevilles
Si ça te dit
Et mes lèvres effacées
Par Tes baisers.

Ta robe est un chemin de fer
Tu as laissé mes mains la défaire
Un incendie

Si je compte en années lumières
Ton amour ne fut que l’affaire
De quelques nuits.

Demain sans importance
Nous serons loin pour l’autre
Tu prendras de l’aisance
Comme on prend le soleil.

Demain sans importance
Toi qui refais ta vie
Dans l’oubli de la mienne
La vie te sera belle.


(paroles jerome attal - musique frédéric rouet)
(tous droits réservés : Jérôme Attal / Roy Music 2005)

Clouds over Paris


Clouds over Paris
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Thursday, October 27, 2005

Buffon


Buffon
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Wednesday, October 26, 2005

Laisser un brasier prendre feu et brûler jusqu’au bout

Sunday, October 23, 2005

Le réconfort


Le réconfort
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La jungle à Paris


La jungle à Paris
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Le Jardin des Plantes


Le Jardin des Plantes
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Saturday, October 22, 2005

Fourth Haiku

Les pôles inversés
De l'aimant amant s'attirent
Encore et encore!

Friday, October 21, 2005

Lacan

«Toute création est une organisation autour du vide.»

Thursday, October 20, 2005

Karin Clercq Après l'Amour

Sur le fil
Comme un drap trempé la nuit au creux d’un lit
Une blanche insomnie
Comme un disque rayé parce qu’il a mal tourné
Une chanson ratée
Comme une fille qui se fige quand quelqu’un lui sourit
Qui s’invente des raisons
Pour ne pas lui dire oui quand elle en crève d’envie
Comme dans un mauvais feuilleton
Comme ceux qui tournent à l’envers
Trop fragiles
Comme ceux qui sont sans cesse sur les nerfs
Sur le fil
Comme une rose triste qui perd tous ses pétales
Au début du printemps
Comme un corps qui a froid même quand l’été s’installe
Givré du dedans
Comme un automne sans feuilles, un hiver torride
Une saison à cran
Comme une terre fertile devient soudain aride
Parce qu’il y a trop de vent
Comme ceux qui tournent à l’envers
Trop fragiles
Comme ceux qui sont sans cesse sur les nerfs
Sur le fil
Comme une actrice perdue au milieu d’une scène
Qui ne peut plus parler
Comme un trop-plein de maux qui nous malmène
Et nous fait vaciller
Comme ces idées noires qui en nous déchaînent
Une guerre sans trêve
Dont l‘ennemi maltraite depuis des semaines
La confiance et les rêves


La sincère

Veux-tu l’acheter
Mon coeur est à vendre
Veux-tu l’acheter
Sans nous disputer
Dieu l’a fait d’aimant
Tu le feras tendre
Dieu l’a fait d’aimant
Pour un seul amant
Moi j’en fais le prix
Veux-tu le connaître
Moi j’en fais le prix
N’en sois pas surpris
As-tu tout le tien?
Donne et sois mon maître
As-tu tout le tien
Pour payer le mien
S’il n’est plus à toi
Je n’ai qu’une envie
S’il n’est plus à toi
Tout est dit pour moi
Le mien glissera
Fermé dans la vie
Le mien glissera
Et Dieu seul l’aura
Car pour nos amours
La vie est rapide
Car pour nos amours
Elle a peu de jours
L’âme doit courir
Comme une eau limpide
L’âme doit courir
Aimer et mourir


À louer


Je suis une maison à louer
Dont le locataire s’est tiré
Ne laissant qu’une rayure
Sur mon plancher, une blessure
Je suis une maison à louer
Vide, depuis déjà deux étés
Dont la charpente par mauvais temps
Attire encore quelques passants
CHARMANTE MAISON CÉLIBATAIRE
CHERCHE LOCATAIRE DE CARACTÈRE
Hier, l’homme vantait ma chaleur
Il était fou de mon intérieur
Prenait soin de mon foyer
De mon balcon incurvé
Un jour, ce même homme m’a dit
“Demain je signe”, puis il est parti
Sans clef, sans compromis
Je n’ai jamais compris
CHARMANTE MAISON CÉLIBATAIRE
CHERCHE LOCATAIRE DE CARACTÈRE
Je suis une maison à louer
D’une bonne quarantaine d’années
Je prends un peu plus de temps à chauffer
Mais j’ai le charme, la maturité
Si nombreuse est la concurrence
Mon jardin fera la différence
Il y pousse une herbe sauvage
Une herbe qui n’a pas d’âge
CHARMANTE MAISON CÉLIBATAIRE
CHERCHE LOCATAIRE DE CARACTÈRE
Parlez pas d’moi comme d’une épave
Même les jeunes ont de l’eau dans leur cave
Des locataires qui se sont tirés
Et des rayures sur leur plancher
Entrez donc, avec vos bagages
Montez-les au dernier étage
Je suis une maison à louer
Qui va vous étonner


Franchise

Je sais que tu diras que celle qui s’en va
N’a pas à revenir
Je sais que tu diras que cela ne te concerne pas
Que j’ai cherché à souffrir
Faut-il en arriver à ne plus exister
À vivre sans passé
Pour tout recommencer?
Faut-il en arriver à devenir étrangers
À ce que l’ancienne étreinte
Perde jusqu’à son empreinte?
Sait-on au fond jamais
Si le bon choix est fait
Sait-on jamais au fond si...
Je sais que tu reconnaîtras mon encre sur la lettre
Est-ce que tu la liras?
Je sais que tu auras envie d’ouvrir grand la fenêtre
Pour la jeter en bas
Lis-moi pour assécher
La crue démesurée
Qui a inondé nos coeurs
D’innombrables rancoeurs
Lis-moi pour te rappeler
Qu’un jour on s’est aimé
Qu’on ne s’est pas noyé
Au moment de se quitter
Sait-on au fond jamais
Si le bon choix est fait
Sait-on jamais au fond si...
Tu sais moi aussi j’ai peur de ne pas assumer
De ne plus pouvoir aimer
Tu sais moi aussi j’ai peur d’un jour m’avouer
Que je me suis trompée
Si je me livre à toi
Si je t’écris, crois-moi
C’est pour exorciser tous nos démons passés
Pour au moins préserver l’amour qu’on s’est porté
Qu’au moins on se le dise
Qu’on ose cette Franchise

Le lover

Je suis un lover
La nature m’a choisi
Pour faire la cour aux filles
Aux femmes en fleurs
Solitaires ou mariées
En manque d’amour, de volupté
Je plais aux femmes, je prends soin de ces dames
J’attise leur flamme pour qu’elles se pâment
Je plais aux femmes, je prends soin de ces dames
Elles me réclament, et moi j’y laisse mon âme
Je suis un lover
Pas un tombeur raté
Séduire est mon métier
J’y mets du coeur
Comme tous les passionnés
Mais je commence à fatiguer
Je suis un lover
Qui dans l’amour se perd
Qui n’en peut plus de plaire
Un lover
Dont les mains surmenées
Rêvent parfois de décrocher
Je plais aux femmes, je prends soin de ces dames
J’attise leur flamme pour qu’elles se pâment
Je plais aux femmes, je prends soin de ces dames
Elles me réclament, et moi j’y laisse mon âme
Oui, j’y laisse mon âme

Dire qu’il faudra mourir un jour
Georges Moustaki

Je suis à toi

Pour du vent, pour quelques soupirs
Je suis à toi
Je suis à toi, à toi pour rien
Pour rien d’autre que le plaisir
Je suis à toi
Je suis à toi jusqu’à demain
Sans façon ni politesse
Pour la sueur et pour l’ivresse
Je suis à toi sans rendez-vous
Je risque le tout pour le tout
À toi sans détour, sans migraine
Sans le quotidien, sans ses chaînes
Tant pis si on n’en sort pas indemne
Tant pis si on a de la peine
Pour du vent, pour quelques soupirs
Je suis à toi
Je suis à toi, à toi pour rien
Pour rien d’autre que le plaisir
Je suis à toi
Je suis à toi jusqu’à demain
À toi mon ventre, ma bouche, mes seins
Sans pudeur, sans fond de teint
Sans l’habitude qui tient en laisse
Deux corps qui trop bien se connaissent
À toi sans jalousie, sans ruse
Sans inventer une seule excuse
Sans faire semblant un seul instant
Sans se dire qu’ “Avec le temps”...
Pour du vent, pour quelques soupirs
Je suis à toi
Je suis à toi, à toi pour rien
Pour rien d’autre que le plaisir
Je suis à toi
Je suis à toi jusqu’à demain
Ne me regarde pas comme ça
On dirait que tu as peur de moi
Je ne te demande rien d’autre, rien
Que de m’aimer jusqu’à demain
Sans attente, ni fausse promesse
Avec ardeur, avec finesse
Pour que nos lèvres ne se lassent
Jamais de la bouche qu’elles embrassent
Pour du vent, pour quelques soupirs
Je suis à toi
Je suis à toi, à toi pour rien
Pour rien d’autre que le plaisir
Je suis à toi
Je suis à toi jusqu’à demain
Pour du vent, pour quelques soupirs
Je suis à toi
Je suis à toi, merci de rien
Je suis à toi avec plaisir
Avec plaisir
Mais seulement jusqu’à demain
Mais seulement jusqu’à demain

Après l’amour

Ne parle pas, même tout bas
Ne dis rien, serre-moi contre toi
Laisse-moi goûter à l’ineffable
Silence qui nous ensable
Après l’amour
Savourons ensemble ce moment
Où le temps, le temps en suspens
Efface d’un trait le quotidien
Toutes ces questions qui ne servent à rien
Après l’amour
Nos yeux portent encore les valises
De ce voyage qui dépayse
Qui nous mène dans d’étranges contrées
Où l’on se perd pour se retrouver
Après l’amour
Ta peau nue s’est décollée
Pour s’offrir aux bras de Morphée
On se sent si seul quand l’autre s’endort
Si seul, s’aime-t-on encore
Après l’amour
À ce point d’interrogation
J’appose des points de suspension
Parsemés de baisers salés
Pour t’attirer dans les contrées
Du non-retour
Ne parle pas, même tout bas
Ne dis rien, serre-moi contre toi
Laisse-moi goûter à l’ineffable
Silence qui nous ensable
Après l’amour

À fleur de peau

Il y a tes canines qui aspirent
À mordre le meilleur et le pire
De la vie avec le sourire
À fleur de peau
Il y a ta bouche qui s’étire, immense
Pour faire goûter à tous tes sens
Les dures, les douces d’une existence
À fleur de peau
Toi tu veux sentir tout, de toutes les manières
L’émotion torrentielle, la sécheresse de la terre
Toi tu veux vivre tout, de toutes les manières
Être celui qui gagne, être celui qui perd
Il y a tes yeux qui n’ont jamais sommeil
Qui boivent les rayons du soleil
Pour brûler l’aube dès qu’elle s’éveille
À fleur de peau
Il y a ton coeur qui cogne trop vite
Qui aime à vif et qui s’effrite
Entre les “on s’aime”, “on se quitte”
À fleur de peau
Toi tu veux sentir tout, de toutes les manières
L’émotion torrentielle, la sécheresse de la terre
Toi tu veux vivre tout, de toutes les manières
Être celui qui gagne, être celui qui perd
Il y a ton corps brûlant qui crie
Tu n’arrives plus à faire le tri
De tes extrêmes et tu frémis
À fleur de peau
Il y a ce que tu es, ce que tu veux être
Y a la façade, y a le paraître
Tout ça dans ta tête s’enchevêtre
À fleur de peau
Il y a l’au-delà des frontières
Que tu as choisi pour nouveau repère
Il y a nous face à ton mystère
À fleur de peau
Tu voulais sentir tout, de toutes les manières
L’émotion torrentielle, la sécheresse de la terre
Tu voulais vivre tout, de toutes les manières
Je ne sais pas si tu gagnes mais je sais qu’on te perd

Chacun son tour

À la chaise musicale
De nos amours bancales
J’ai défendu ma place
À coups de coeurs, à coups d’as
J’y ai perdu un roi
La chance m’en trouvera
Un, si je sais attendre
Que la main soit plus tendre
Car au jeu de l’amour
C’est à chacun son tour
Oui, au jeu de l’amour
C’est à chacun son tour
Je suis libre comme l’air
À présent
Mon unique adversaire
C’est le temps
Marcher seule dans le vent
C’est grisant
Si ça ne dure trop longtemps
Trop longtemps
Mais au jeu de l’amour
C’est à chacun son tour
Oui, au jeu de l’amour
C’est à chacun son tour
Rue de la solitude
J’ai croisé multitude
D’hommes et femmes pressés
D’à nouveau rejouer
Qui remuent ciel et terre
S’inventent des jokers
Pour trouver le partenaire Exemplaire
Mais au jeu de l’amour
C’est à chacun son tour
Oui, au jeu de l’amour
C’est à chacun son tour
Je ne suis pas du style
À mettre des faux-cils
Pour forcer le destin
Je fais confiance à la main
Qui fait tourner la chance
Chaque jour
Qui me dit “Vas-y, danse !
C’est ton tour”

Ne pense à rien

Il ne faudra jamais s’arrêter
Jamais de nuit nous assoupir
Il faudra sûrement tout tenter
Choisir le meilleur ou le pire
Mais seulement au bout du chemin
S’il ne nous reste que peu d’espoir
On forcera un autre destin
Encore un peu plus dérisoire
Il faudra laisser place au doute
Il se pourrait même qu’on crève d’ennui
Il y aura aussi des matins
Qui ne survivront pas aux nuits
Et si un jour au bout d’une route
On voit les montagnes s’aplanir
C’est que la mer, même une seule goutte,
Aura un monde à nous offrir
Ne pense à rien, ne pense à rien
Ne pense à rien, ne pense à rien
Il ne faudra jamais oublier
Surtout ne jamais s’affranchir
Des quelques bonheurs singuliers
Que l’on échange contre un empire
Et si un jour au bout d’une route
On voit les montagnes s’aplanir
C’est que la mer, même une seule goutte,
Aura un monde à nous offrir
Ne pense à rien, ne pense à rien
Ne pense à rien, ne pense à rien

J’ai attendu

J’ai attendu que des doigts fins
M’aident à sortir de mon écrin
Qu’ils me présentent avec douceur
À cette femme toute en sueur
J’ai attendu à même le sol
Que vienne le jour du premier vol
En jonglant avec les “Pourquoi?”
Les “dormir encore combien de fois?”
J’ai attendu impatiemment
Que naisse le corps de mon printemps
Pour me lancer dans l’insouciance
La fougue de l’adolescence
J’ai attendu l’Amour, le vrai
Celui qu’on ne prend pas à l’essai
Celui qui bouscule votre vie
En ne vous laissant aucun répit
J’ai attendu de nombreux trains
J’en ai aussi raté plus d’un
J’ai attendu sans trop savoir
Quelle serait l’issue de toute cette histoire
J’ai attendu le ventre rond
Que vienne l’heure de ta saison
Que de l’écrin de longs doigts fins
Te soulèvent jusqu’à mes seins
J’ai attendu que tu sois là
Pour te dire que c’était toi
Mon petit bout que j’attendais
Au fond de moi comme un secret

L’homme qui pleure

Ce soir, tes yeux rougissent
Furtivement se trahissent
Dans leur combat contre les larmes
Ils viennent de déposer les armes
Sacrifiant ta fierté
À la sincérité
Si tu savais comme tu me touches
Ce soir ton armure virile
A dû te paraître futile
Tu l’as laissée sur le palier
Au moment de me faire entrer
Dans cette partie de toi
Que je ne connaissais pas
Si tu savais comme tu me touches
Ce soir tu cesses de fuir
Tu parles sans te mentir
Et tes mots sont hachés
Tant tu as du mal à les lâcher
Ce soir, tu oses la beauté
De l’homme qui pleure sans se cacher
Si tu savais comme tu me touches
Ce soir tu sèmes
Tu te sèmes...


Textes reproduits avec l’aimable autorisation de Strictly Confidential France

Dans Charlie et la Chocolaterie by Tim Burton, la chocolaterie est un prétexte. Un beau prétexte.

On est loin de "familles, je vous hais" de Gide. Et de Marie-France Pisier dans Antoine et Colette de Truffaut , "Où est on mieux que dans sa famille? Partout ailleurs!"
Pour Charlie c'est plutôt "famille, je vous ai" et je vous aime! Et tout le monde, c'est à dire les quatre grands-parents ainsi que les parents vivent sous l'unique petit toit, si chaleureux, irremplaçable.

Dans Charlie tout le monde a une chance de trouver un des 5 tickets dorés dans une des tablettes de chocolat et on peut y voir une parabole sur la chance d'avoir une famille, on a tous (ou presque) cette chance.
Les enfants qui ont trouvé leur ticket ne l'ont pas en fait trouvé eux-mêmes, ils sont gâtés, pleins de tout et de rien, gâchés par la télévision, les parents qui projètent sur eux, ou qui accèdent à tous leurs désirs, déja blasés. Le reste de l'histoire ne leur rendra pas justice! Seul celui qui y croit sera "sauvé".

Willy Wonka fabrique du chocolat qui est vendu dans le monde entier, il a ramené des petits bonhommes, petits comme des enfants, des Oompas Loompahs d'une expédition. Il leur a promis ce qu'ils recherchent le plus, des fèves de cacao.

Willy ne va pas bien. Pourquoi décide t-il tout d'un coup d'ouvrir la chocolaterie, à des enfants en particulier?
Il ressent le besoin de perpétuer la tradition de faire du chocolat, de laisser la place, il doit trouver un héritier.
Il a renié une partie de lui-même, l'enfant en lui, au point de ne pouvoir prononcer le mot "parents".
Il retrouve, grâce aux questions de Charlie, des souvenirs enfouis, un lui-même enfoui, là, mystérieux, en voie de réhabilitation. Son enfance pas ée, décédée, revient à la vie. Les flashbacks sont très nombreux depuis que les enfants sont entrés dans la chocolaterie fermée depuis des années, depuis que Willy a fermé cette partie de lui-même.

Willy fait la paix avec son père après avoir renié (et de quelle manière) les enfants qui ont trouvé un ticket.
Ce père qui l'a empêché de manger des chocolats et le résultat en a été des dents magnifiques qui lui permettront de reconnaître son fils! Et lui a laissé ainsi le champ libre pour créer sa chocolaterie, en revanche Willy ne comprend pas l"usage" d'une famille, il n'en a plus et Charlie lui répond que c'est vers elle qu'il se tourne lorsqu'il va mal. C'est pour ça qu'il ne veut pas de la fabrique que Wonka lui donne s'il doit ne plus jamais revoir les siens.

On a envie de chocolat, on a envie de faire plaisir, comme Willy Wonka. Le chocolat et les "sweets", rendent la vie plus douce, c'est une fin en soi, pas de justification au plaisir!

Wednesday, October 19, 2005

Tuesday morning in Paris




Sans rime ni raison
La passion n'a pas de nom
Nous dans l' tourbillon!

Sunday, October 16, 2005

From Thierry to me...


madrilene
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Friday, October 14, 2005

Piet Hein

Celui qui jamais maintenant ne vit ne vit jamais.

Thursday, October 06, 2005

Renoir et Renoir, revoir

L'exposition des tableaux de Pierre-Auguste Renoir et des extraits de films de son fils Jean Renoir dans la nouvelle cinémathèque est magnifique.
Ce qu'elle propose l'est. Comment c'est montré l'est moins.

Les toiles côtoient les extraits de films en noir et blanc ou en couleurs, ça c'est brillant parce que le tableau se met en mouvement, le tableau est vivant, pour ça il faut aller voir Renoir! Mais les tableaux eux-mêmes sont parfois mal éclairés, ils restent dans l'ombre, leur éclat est là mais on ne le voit pas!... Enfin je pense à ce tableau provenant d'une collection particulière qui montre au premier plan une femme de dos au théâtre, son dos prend toute la place presque et c'est juste beau! Vert, orange, rouge, sublime.

C'est une communion qui est à portée de nos yeux, une communion entre la peinture et le film, l'instant arrêté et l'image mouvante, le trait d'union entre le père et le fils, la vie, la même que celle du tableau, répétée au cinéma, perpétuée, Le tableau et la scène qui lui aurait donnée lieu, ici elle vient après, le mouvement de la vie recréé ensuite, par le fils.

Le Bal du Moulin de la Galette de 1876 prend vie grâce à Ingrid Bergman dans Héléna et les Hommes ; un nu est posé près de l'extait où Catherine Rouvel dans Le déjeuner sur l'herbe de 1959 se baigne langoureusement et que Paul Meurisse fait semblant de se détourner alors qu'elle se laisse aller dans l'eau... Il y a aussi et surtout La Balançoire de 1876 à laquelle fait écho celle du film de 1936 où l'actrice porte la même robe et que les hommes autour d'elle semblent aussi sortis du tableau!

C'est impressionnant, sans jeu de mot, époustouflant, et les Renoir proposent de la vie une vue merveilleuse, sans souci, joyeuse et rieuse, colorée, gaie, on serait presque nostalgique! A voir ou revoir l'oeuvre filmée, la beauté prend toute forme.

Heard in "Wings of desire" one of my favorite films, ever

Song of Childhood

By Peter Handke

When the child was a child
It walked with its arms swinging,
wanted the brook to be a river,
the river to be a torrent,
and this puddle to be the sea.

When the child was a child,
it didn’t know that it was a child,
everything was soulful,
and all souls were one.

When the child was a child,
it had no opinion about anything,
had no habits,
it often sat cross-legged,
took off running,
had a cowlick in its hair,
and made no faces when photographed.

When the child was a child,
It was the time for these questions:
Why am I me, and why not you?
Why am I here, and why not there?
When did time begin, and where does space end?
Is life under the sun not just a dream?
Is what I see and hear and smell
not just an illusion of a world before the world?
Given the facts of evil and people.
does evil really exist?
How can it be that I, who I am,
didn’t exist before I came to be,
and that, someday, I, who I am,
will no longer be who I am?

When the child was a child,
It choked on spinach, on peas, on rice pudding,
and on steamed cauliflower,
and eats all of those now, and not just because it has to.

When the child was a child,
it awoke once in a strange bed,
and now does so again and again.
Many people, then, seemed beautiful,
and now only a few do, by sheer luck.

It had visualized a clear image of Paradise,
and now can at most guess,
could not conceive of nothingness,
and shudders today at the thought.

When the child was a child,
It played with enthusiasm,
and, now, has just as much excitement as then,
but only when it concerns its work.

When the child was a child,
It was enough for it to eat an apple, … bread,
And so it is even now.

When the child was a child,
Berries filled its hand as only berries do,
and do even now,
Fresh walnuts made its tongue raw,
and do even now,
it had, on every mountaintop,
the longing for a higher mountain yet,
and in every city,
the longing for an even greater city,
and that is still so,
It reached for cherries in topmost branches of trees
with an elation it still has today,
has a shyness in front of strangers,
and has that even now.
It awaited the first snow,
And waits that way even now.

When the child was a child,
It threw a stick like a lance against a tree,
And it quivers there still today.



Lied Vom Kindsein
—Peter Handke

Als das Kind Kind war,
ging es mit hängenden Armen,
wollte der Bach sei ein Fluß,
der Fluß sei ein Strom,
und diese Pfütze das Meer.

Als das Kind Kind war,
wußte es nicht, daß es Kind war,
alles war ihm beseelt,
und alle Seelen waren eins.

Als das Kind Kind war,
hatte es von nichts eine Meinung,
hatte keine Gewohnheit,
saß oft im Schneidersitz,
lief aus dem Stand,
hatte einen Wirbel im Haar
und machte kein Gesicht beim fotografieren.

Als das Kind Kind war,
war es die Zeit der folgenden Fragen:
Warum bin ich ich und warum nicht du?
Warum bin ich hier und warum nicht dort?
Wann begann die Zeit und wo endet der Raum?
Ist das Leben unter der Sonne nicht bloß ein Traum?
Ist was ich sehe und höre und rieche
nicht bloß der Schein einer Welt vor der Welt?
Gibt es tatsächlich das Böse und Leute,
die wirklich die Bösen sind?
Wie kann es sein, daß ich, der ich bin,
bevor ich wurde, nicht war,
und daß einmal ich, der ich bin,
nicht mehr der ich bin, sein werde?

Als das Kind Kind war,
würgte es am Spinat, an den Erbsen, am Milchreis,
und am gedünsteten Blumenkohl.
und ißt jetzt das alles und nicht nur zur Not.

Als das Kind Kind war,
erwachte es einmal in einem fremden Bett
und jetzt immer wieder,
erschienen ihm viele Menschen schön
und jetzt nur noch im Glücksfall,
stellte es sich klar ein Paradies vor
und kann es jetzt höchstens ahnen,
konnte es sich Nichts nicht denken
und schaudert heute davor.

Als das Kind Kind war,
spielte es mit Begeisterung
und jetzt, so ganz bei der Sache wie damals, nur noch,
wenn diese Sache seine Arbeit ist.

Als das Kind Kind war,
genügten ihm als Nahrung Apfel, Brot,
und so ist es immer noch.

Als das Kind Kind war,
fielen ihm die Beeren wie nur Beeren in die Hand
und jetzt immer noch,
machten ihm die frischen Walnüsse eine rauhe Zunge
und jetzt immer noch,
hatte es auf jedem Berg
die Sehnsucht nach dem immer höheren Berg,
und in jeden Stadt
die Sehnsucht nach der noch größeren Stadt,
und das ist immer noch so,
griff im Wipfel eines Baums nach dem Kirschen in einem Hochgefühl
wie auch heute noch,
eine Scheu vor jedem Fremden
und hat sie immer noch,
wartete es auf den ersten Schnee,
und wartet so immer noch.

Als das Kind Kind war,
warf es einen Stock als Lanze gegen den Baum,
und sie zittert da heute noch.

Wednesday, October 05, 2005

Haiku (three))

Sur son mail je laisse
des traces et signes de tendresse
des traces de princesse

Monday, October 03, 2005

Haiku (two)

Sur ma couette Je pense
A lui, à hier au soir
Aux photos perdues...