Saturday, June 30, 2007
Friday, June 29, 2007
Saturday, June 23, 2007
Friday, June 22, 2007
Monday, June 18, 2007
Friday, June 15, 2007
Wednesday, June 13, 2007
Tuesday, June 12, 2007
Monday, June 11, 2007
Altérité
Au niveau des relations humaines, on pourrait énoncer une loi qui dirait qu’on ne reçoit qu’à la mesure de ce que l’on donne. De là, si on ne reçoit pas à la hauteur de ses attentes, il est toujours utile de vérifier la nature de ce que l’on donne (ou croit donner) aux autres.
Or, en tant qu’êtres humains, nous sommes taraudés par un besoin essentiel : le besoin d’exister - exister à nos propres yeux et exister aux yeux d’autrui. De plus, les êtres humains sont ainsi faits qu’ils ont tendance à mettre à distance les situations ou les personnes qui ne répondent pas à ce besoin fondamental : ils perçoivent intuitivement que la situation ou la personne en question n’est pas à même de les faire exister, cette personne étant peut être elle-même trop focalisée sur ses propres doutes quant à la validité de sa propre existence… au point de ne pas percevoir les besoins d’autrui ; en fait, elle ne revendique que les siennes propres.
En d’autres termes, plus on veut exister (c’est-à-dire recevoir de l’extérieur des messages qui rassure sur son existence, son identité, sa valeur), en y mettant beaucoup d’énergie, plus on nie, sans s’en rendre compte, à autrui la possibilité d’exister… et autrui, ne se sentant pas pris en compte, bat en retraite et se retire… Alors qu’on a l’impression de faire une démarche vers les autres, il est possible que celle-ci soit entachée d’un tel désir d’être validé et reconnu par autrui que c’est finalement le seul message qu’on arrive inconsciemment à faire passer. Celui-ci risque même d’être perçu par autrui comme une sorte de « traquenard » qui n’aurait que pour seul objectif d’attirer à soi leurs regards et leur attention, quand bien même il aurait l’apparence d’une ouverture…
Je crois que l’erreur ici serait de se poser en tant que victime par rapport à ces personnes, alors que, dans ce cas, on est d’abord victime… de soi-même. A trop accuser autrui en pensant qu’ils nous abandonnent, je crois qu’on perd de vue le fait qu’on s’abandonne d’abord soi même.
Et que constate-t-on ? Autrui répond à ce mouvement intérieur : quand on cesse de les « utiliser » pour se faire exister, les autres sentent intuitivement qu’ils ont une vraie place dans la relation ; ils se sentent moins « instrumentalisés » pour servir nos propres besoins, et, se sentant à leur tour « existant » dans la relation (parce que maintenant ils sont vraiment regardés), ils y trouvent la satisfaction de leurs propres besoins d’exister. Il s’installe donc une reconnaissance les uns des autres et il en découle alors une gratitude mutuelle qui donne une saveur toute particulière à la relation. Chacun se sent respecté, accepté, « nourri » par l’autre. Il y a de la générosité dans tout cela. Mais elle ne s’installe que quand on accepte de prendre soin de soi, en se confrontant directement aux fantômes de son passé…
Christophe Fauré
C'est pour ça, entre autre, que mon ex l'est devenu : il ne voulait que l'on ne voit que lui (c'est clair?!).
Il n'y en avait que pour lui, alors sa copine actuelle doit tout à fait le combler, mais bon il n'était pas aussi cultivé que je l'aurais souhaité et ça je me rends compte que ça compte beaucoup...
Or, en tant qu’êtres humains, nous sommes taraudés par un besoin essentiel : le besoin d’exister - exister à nos propres yeux et exister aux yeux d’autrui. De plus, les êtres humains sont ainsi faits qu’ils ont tendance à mettre à distance les situations ou les personnes qui ne répondent pas à ce besoin fondamental : ils perçoivent intuitivement que la situation ou la personne en question n’est pas à même de les faire exister, cette personne étant peut être elle-même trop focalisée sur ses propres doutes quant à la validité de sa propre existence… au point de ne pas percevoir les besoins d’autrui ; en fait, elle ne revendique que les siennes propres.
En d’autres termes, plus on veut exister (c’est-à-dire recevoir de l’extérieur des messages qui rassure sur son existence, son identité, sa valeur), en y mettant beaucoup d’énergie, plus on nie, sans s’en rendre compte, à autrui la possibilité d’exister… et autrui, ne se sentant pas pris en compte, bat en retraite et se retire… Alors qu’on a l’impression de faire une démarche vers les autres, il est possible que celle-ci soit entachée d’un tel désir d’être validé et reconnu par autrui que c’est finalement le seul message qu’on arrive inconsciemment à faire passer. Celui-ci risque même d’être perçu par autrui comme une sorte de « traquenard » qui n’aurait que pour seul objectif d’attirer à soi leurs regards et leur attention, quand bien même il aurait l’apparence d’une ouverture…
Je crois que l’erreur ici serait de se poser en tant que victime par rapport à ces personnes, alors que, dans ce cas, on est d’abord victime… de soi-même. A trop accuser autrui en pensant qu’ils nous abandonnent, je crois qu’on perd de vue le fait qu’on s’abandonne d’abord soi même.
Et que constate-t-on ? Autrui répond à ce mouvement intérieur : quand on cesse de les « utiliser » pour se faire exister, les autres sentent intuitivement qu’ils ont une vraie place dans la relation ; ils se sentent moins « instrumentalisés » pour servir nos propres besoins, et, se sentant à leur tour « existant » dans la relation (parce que maintenant ils sont vraiment regardés), ils y trouvent la satisfaction de leurs propres besoins d’exister. Il s’installe donc une reconnaissance les uns des autres et il en découle alors une gratitude mutuelle qui donne une saveur toute particulière à la relation. Chacun se sent respecté, accepté, « nourri » par l’autre. Il y a de la générosité dans tout cela. Mais elle ne s’installe que quand on accepte de prendre soin de soi, en se confrontant directement aux fantômes de son passé…
Christophe Fauré
C'est pour ça, entre autre, que mon ex l'est devenu : il ne voulait que l'on ne voit que lui (c'est clair?!).
Il n'y en avait que pour lui, alors sa copine actuelle doit tout à fait le combler, mais bon il n'était pas aussi cultivé que je l'aurais souhaité et ça je me rends compte que ça compte beaucoup...
Saturday, June 09, 2007
Persepolis

La première fois que j'ai été confrontée à l'Iran c'était sur une plage de Corse, à Ajaccio.
Avec une amie nous regardions deux garçons, deux frêres. Ils étaient en vacances et venaient se baigner à la plage qui faisait face à leur hôtel.
Farrahd et Ali.
Ali était très joli.
Puis il y eu la/les guerres.
Je suis en train de lire Persepolis écrit et mis en images par Marjane Satrapi.
C'est la première fois que je lis une BD, enfin un roman graphique, que je ne peux lâcher avant une heure et demie du matin!
C'est son histoire, c'est vrai, et c'est l'Histoire. J'apprends des choses, je me projette et j'"empathise".
Tout en me disant qu'elle a échappé à tout ça, rien n'a explosé autour d'elle, aucun membre manquant.
Mais ça fait de l'effet quand même, on est obligé de prendre position.
Il y a des morts et du sang, des larmes, c'est en noir et blanc.
C'est aussi extrèmement drôle et plein de leçons de vie : "Ce jour là j'appris une chose fondamentale : on ne peux s'apitoyer sur soi que quands nos malheurs sont encore soutenables" après qu'elle ait rendu visite à un ami d'enfance à qui il manque plusieurs membres.
Je me dis aussi que c'est tout de même, comme toujours avec la fiction, puisque sa vie a changé, que ce n'est pas une bande dessinée, un peu glamour, la guerre comme on ne l'a pas vécue ; les héros, la famille preque modèle, les études à l'étranger.
Lorsque je suis arrivée à Paris j'étais entourée d'étudiantes libanaises dont une qui voulait devenir architecte, elle jouraient du piano, on habitait à Montparnasse.
Elle vivaient la même vie que Marjane Satrapi, déchirées entre leur vie et leur vie ailleurs.
Thursday, June 07, 2007
Reprise
La nuit est la preuve que le jour ne suffit pas.
Elizabeth Quin
Trouvé ça sur un blog...
Il fallait -bien- lire Quin, (ou peut-être pas...) pour se rendre compte que 24 par jour ce n'est pas suffisant (dixit Sheila)
pour savoir qu'elle parle de quelque chose en particulier, la vie la nuit à Paris (pas ailleurs), les boites, les gens de la nuit.
Quin nous raconte Gérald Nanty, cette vie destroy, les moeurs délurées, libres, pas permises à tous...
Alors on se rend compte qu'on est juste mortels, petit à petit on se rapproche de la fin.
Et il faut en profiter et ne plus dormir, littéralement?!
Et on crie haut et fort qu'on vit plus fort que d'autres?
Et on croit que tout va toujours bien se passer?!
Et qu'on est surtout pas arrogant?!
Elizabeth Quin
Trouvé ça sur un blog...
Il fallait -bien- lire Quin, (ou peut-être pas...) pour se rendre compte que 24 par jour ce n'est pas suffisant (dixit Sheila)
pour savoir qu'elle parle de quelque chose en particulier, la vie la nuit à Paris (pas ailleurs), les boites, les gens de la nuit.
Quin nous raconte Gérald Nanty, cette vie destroy, les moeurs délurées, libres, pas permises à tous...
Alors on se rend compte qu'on est juste mortels, petit à petit on se rapproche de la fin.
Et il faut en profiter et ne plus dormir, littéralement?!
Et on crie haut et fort qu'on vit plus fort que d'autres?
Et on croit que tout va toujours bien se passer?!
Et qu'on est surtout pas arrogant?!